Lettres Ouvertes

🌌 Penser le futur. Proche & lointain

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Par Amaury Betton
31 janv. · 1 mn à lire
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Une première interface homme-machine pour bientôt ?

En 2016, Elon Musk fonde Neuralink pour développer une interface homme-machine. 8 ans plus tard, la startup vient de réaliser son premier implant de sa puce dans un cerveau humain ! La technologie doit permettre à l'homme de contrôler ses appareils électroniques par la seule pensée. Mais la puce pourrait avoir bien d'autres usages.

Il y a trois jours, Neuralink a implanté, pour la toute première fois, une puce dans le cerveau d’un patient humain 

C’est une avancée majeure pour la startup américaine fondée en 2016 par Elon Musk qui vise à concevoir la première « interface homme-machine ». 

Pour l’anecdote, le milliardaire, grand fan de science-fiction, a eu l’idée de créer un tel objet en lisant le cycle de romans de voyages spatiaux « La Culture » d’Iain Banks. 

Gérer notre ordinateur par la pensée

Cette puce cérébrale de la taille d’une pièce de monnaie doit permettre le transfert de nos pensées à nos appareils électroniques, ce qui nous permettrait de mieux les contrôler. 

Le robot chirurgical de Neuralink qui implante la puce dans le cerveauLe robot chirurgical de Neuralink qui implante la puce dans le cerveau

Dans l’esprit d’Elon Musk, sa puce est surtout censée nous protéger contre toute intelligence artificielle « malveillante ». 

Avant de tester son implant cérébral sur les hommes, Neuralink l’a d’abord essayé sur des animaux. 

Dans une vidéo mise en ligne en 2021 par la startup, un singe nommé Pager ayant reçu la puce dans son cerveau, a réussi à jouer au jeu vidéo « Pong », et ce, sans manette ni clavier. La vidéo est vite devenue virale avec des millions de vues sur YouTube.

Neuralink a ensuite voulu tester sa puce sur les humains. Après un rejet initial, citant les risques de surchauffe de la puce ou qu’elle pourrait bouger dans le cerveau, la FDA (la Food and Drug Administration) a finalement approuvé la demande de la startup en mai 2023. 

Soigner les troubles neurologiques  

Il faut ajouter que les applications de la puce pourraient aller bien au-delà de la seule interface homme-machine. La technologie pourrait être efficace pour la stimulation cérébrale et aider les patients paralysés à retrouver de la mobilité ou les aveugles à voir. 

L’implant pourrait aussi être utile pour soigner les troubles neurologiques (calmer les tremblements de la maladie de Parkinson par exemple, réduire les symptômes de l’autisme) et d’autres maladies mentales comme la schizophrénie. 

Pour autant, la sécurité de la puce pose question. Sur les 23 singes utilisés pour les expérimentations de Neuralink, seuls 7 auraient survécu. Les autres seraient morts, parfois dans d’atroces souffrances (paralysies partielles, œdèmes cérébraux, etc.). 

Elon Musk a reconnu les décès mais a affirmé qu’ils n’étaient pas liés à son implant. Neuralink aurait « sélectionné » des « singes déjà mourants ». 

Elon Musk a précisé que le premier produit de Neuralink sera dénommé Telepathy. Bien trouvé, il faut le reconnaître !

Alors, en ayant lu tout ça, que pensez-vous de la puce d’Elon Musk ? Une bonne chose ou pas ?

Amaury